Assistante maternelle : assurances mode d’emploi

Une assurance ne paraît onéreuse qu’avant un accident ! En clair, il est essentiel de souscrire avant de débuter votre activité à une assurance : l’assurance responsabilité civile professionnelle. D’ailleurs, elle est obligatoire*. Vous pouvez soit passer par votre assureur habituel soit choisir d’adhérer à un contrat collectif d’une organisation professionnelle.

 
enfant sur une structure de jeux

Une assistante maternelle est la seule responsable des enfants qu’elle accueille. Elle doit donc assurer leur sécurité, aussi bien à son domicile qu’à l’extérieur.

Une assurance « responsabilité civile professionnelle »
Si la vigilance au quotidien, reste bien sûr la meilleure des protections, comme le risque zéro n’existe pas, une assistante maternelle a l’obligation de souscrire une assurance de «responsabilité civile professionnelle» Objectif ? Couvrir les dommages, quelle qu’en soit l’origine, causés ou subis par les enfants accueillis.
A noter : si vous allez  chez votre assureur habituel, précisez- lui votre statut professionnel. Soyez vigilante aussi sur la rédaction de votre contrat  d’assurance sur lequel doit être écrit noir sur blanc : « l’assistante maternelle est couverte pour tous les dommages que l’enfant pourrait provoquer et les accidents dont il pourrait être victime (causé ou subi). » Si cela n’est pas précisé en effet, votre contrat ne vous couvre  pas.

Une assurance « protection juridique professionnelle »
Par ailleurs, une assurance «protection juridique professionnelle» conjointe à l’assurance responsabilité civile professionnelle est conseillée. Cela vous sera utile,  en cas de litiges avec votre employeur (absence de paiement par exemple) ou lorsque votre responsabilité pénale est mise en cause (car dans ce cas spécifique l’assurance de protection juridique liée à votre contrat d’habitation est sans effet).
Contrat collectif ou contrat individuel
Deux possibilités s’offrent à vous. Soit vous choisissez un contrat de groupe proposé par une organisation professionnelle à laquelle vous adhérez.  Dans ce cas vous êtes sûre  que rien n’a été oublié et  que l’assurance proposée répond bien à vos besoins et vous bénéficiez de tarifs négociés donc intéressants. L'ufnafaam par exemple  propose 4 assurances à des tarifs préférentiels qui sont négociés en contrat de groupe et qui sont adaptées à l’évolution des risques du métier. Soit vous optez pour un contrat individuel, ce qui vous permet de choisir votre assureur  et votre formule.  Du sur mesure en quelque sorte. 

11 vaccins obligatoires pour les enfants de moins de 2 ans dès 2018

Le gouvernement, hier, par la voie de son premier Ministre, a réaffirmé sa volonté de rendre obligatoire 8 vaccins supplémentaires pour les jeunes enfants. Ce mercredi 5 juillet la Ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn a tenu une conférence de presse pour expliquer en détail cette décision et préciser le calendrier de sa mise en place.
« Après le temps de la réflexion, vient celui de la décision. Je vais demander au Parlement que d’ici la fin de l’année les 8 vaccins actuellement recommandés pour les jeunes enfants soient rendus obligatoires ». A savoir : l'haemophilius influenzae B, la coqueluche, l'hépatite B, la rougeole, les oreillons, la rubéole, le méningocoque C et le pneumocoque. Ils viendraient ainsi s’ajouter aux 3 vaccins qui le sont déjà : la dyphtérie, le tétanos et la polio. La ministre tient à rappeler le rôle essentiel de la vaccination « qui est un des progrès majeurs de la médecine ». Elle s’est donc armée de chiffres, qu’il est selon elle important de donner au public pour faire comprendre que le risque lié à un vaccin n’est rien comparé au risque de ne pas en faire. En France la couverture vaccinale concerne 40% des adolescents et 60% des adultes. 78% des enfants sont vaccinés contre la rougeole. L’OMS recommande pourtant une couverture vaccinale de 95% de la population pour assurer la disparition d’une maladie. « C’est une situation intolérable de voir encore des enfants mourir de ces maladies. La vaccination est un impératif de santé publique. (...) Je n’aime pas imposer d’obligation, mais quand c’est nécessaire, les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités. »
Une évaluation annuelle du nouveau dispositif
Agnès Buzyn a précisé trois points importants de la mesure : l’extension de la vaccination ne sera pas trop conséquente, elle représentera 10 injections en 2 ans pour les jeunes enfants. Le remboursement des nouveaux vaccins sera pris en charge au même titre que les autres vaccins : à 65% par l’assurance maladie et à 35% par les complémentaires santé. Pour ceux qui n’en auraient pas, la vaccination est gratuite dans certains centres de vaccination. Enfin il est prévu de prendre un rendez-vous annuel pour faire un état des lieux de la vaccination en France : la progression de la couverture vaccinale, le changement de la perception du public quant à la vaccination et la publication des données de pharmacovigilance. « Nous évaluerons régulièrement s’il faut rajouter ou retirer des vaccins sur la liste des vaccins obligatoires. Il faut s’adapter à la situation épidémiologique du territoire ».
Le rôle pédagogique des médecins auprès des familles
La ministre a souligné que contrairement à la France, certains pays  appliquent les pénalités prévues en cas de non-vaccination. « On a failli à ce niveau là ». Mais précise qu’avant de pénaliser, il faut surtout faire de la pédagogie auprès des familles. « Les vaccins sont des produits sûrs, c’est un fait scientifique établi. Mais comme tout médicament, ils sont susceptibles d’entraîner des effets indésirables. » Ici le rôle des médecins généralistes est primordial car ils peuvent informer et rassurer les familles sur la vaccination. Un pas en ce sens vient déjà d’être fait : le ministère des Solidarités et de la Santé et Santé Publique France ont lancé vaccination-info-service.fr, le premier site sur la vaccination qui apportent les réponses les plus fréquentes aux questions que se posent les Français.